Mes monologues épistolaires... suite suite

Les choses, comme les dessins, ne pas les faire forcément bien, mais faire de son mieux et vouloir les partager.

Les dessins, comme les gens, si personne ne les regarde, existent-ils encore ?

Les donner, comme on peut donner de soi, sans savoir ce qui leur arrivera, s'ils finiront accrochés à portée de vue, rangés au fond d'un tiroir ou jetés à la poubelle dans l'indifférence.

Et les donner, même si on sait que leur fin sera funeste.

Bêtise ou abnégation ?

Pathétique espoir qui tue plus qu'il ne fait vivre. Comme celui de lire un jour un manuscrit d'un poète désiré mais désintéressé. Et se contenter du plaisir éphémère de le posséder un court moment.

Etre à la fois bourreau et victime quand on se brûle les doigts sur le feu de son seul plaisir.

Continuer à lui dire quand il vaudrait mieux se taire.

Oser c'est gagner... C'est surtout se dévoiler et tout perdre. Hésiter c'est continuer d'espérer et se perdre.

Finalement écrire et dessiner pour expimer ce qu'on ne peut plus garder. Et si le seul écho à cet appel muet est le silence, alors il n'y aura plus de questions à poser, plus de réponses à donner.

Il ne restera que le souvenir brumeux d'un rêvé écourté par un réveil trop brutal.